L’Église évangélique baptiste de Chambly tire son identité d’une riche tradition issue de la Réforme protestante du 16e siècle où le terme protestant reflète autant l’idée d’être « pro témoignage » que de « protester contre » les abus de l’Église au 16e siècle. L’idée principale découle d’une rédécouverte de la Bible et du Nouveau Testament en particulier qui affirme que celui qui peut être réconcilié avec Dieu est celui qui vit par la foi (ex. : Romains 1:17 et Galates 3:11). En d’autres mots, nous affirmons qu’un chrétien est un individu qui professe ou témoigne d’une foi (voir même une conviction) personnelle en Dieu et que les Saintes Écritures sont un guide suffisant pour l’éclairer dans ce sens.
N.B. Notre mouvement ne doit pas être confondu avec les «évangélistes» qui sont des prédicateurs itinérants de la Bible ou avec les sectes soi-disant «chrétiennes» qui prétendent avoir reçu une révélation spéciale de Dieu concernant des signes miraculeux, la prospérité, la santé ou la fin du monde. (en savoir plus)
C’est quoi un évangélique ?
Pourquoi faire une distinction entre chrétien et évangélique? En fait, il n’y a pas de distinctions comme telles. Nous affirmons qu’être évangélique est synonyme de Chrétien. Seulement, nous reconnaissons qu’à l’intérieur de cette grande famille spirituelle, il existe quelques particularités, un peu comme dans une famille où tous les frères et sœurs ne sont pas exactement pareils. Le théologien français Alfred Kuen explique que dans l’ensemble, les évangéliques se caractérisent par leur insistance sur deux points :
- Ils croient que la Bible est la Parole de Dieu et que, par conséquent, elle est l’autorité souveraine pour toutes les questions de foi et de vie.
- Selon l’enseignement du Christ et des apôtres, ils croient qu’on ne naît pas chrétien, mais qu’on le devient par un acte de foi personnel en Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous.
Plus qu’une religion ?
La croissance du protestantisme au fil des années lui donna des caractéristiques toutes particulières qui peuvent être résumées par des valeurs clés. Ces valeurs sont très bien mises en évidence dans la préface du volume intitulé Éduquer les enfants – une vision protestante de l’éducation (Smith, 1998) et caractérisent la façon de vivre et de penser d’un protestant évangélique comme parent, citoyen, et ouvrier dans le marché du travail. (2)
A. La Souveraineté de la Parole de Dieu
L’Écriture sainte (la Bible) est la référence prépondérante en matière de foi et de pratique. La Bible, dans laquelle chacun trouve un sens pour sa vie, est une source productrice de valeurs, mais aussi une source critique des valeurs. L’Église est accompagnatrice de cette recherche plutôt que seule « interprète ».
• Quête de sens : inclinaison à trouver un sens à la vie
• Intégrité : prise de conscience de la responsabilité morale envers soi-même et son prochain sous le regard de Dieu
• Esprit critique : Importance de la formation du jugement personnel ; goût pour l’examen critique
• Passion de la vérité : recherche ce qui est vrai dans tous les domaines, incluant les dimensions morales et spirituelles; goût de la découverte, de l’émerveillement
• Sincérité : liberté d’expression selon la vérité autant sur le plan personnel que pour ceux qui n’ont pas de voix dans la société
B. La justification (salut) par la foi et non par les œuvres
Le salut ne dépend pas des qualités ni des mérites. Le salut est un don (une grâce), la foi est une réponse libre et responsable de l’homme à un appel de Dieu tel que révélé dans la Bible.
• Respect : reconnaissance du cheminement personnel et liberté de conscience de l’individu, chacun ayant sa valeur, sa propre dignité
• Dignité humaine : égalité fondamentale entre tous les hommes, créés à l’image de Dieu, recherche de la justice sociale dans la vérité
• Grâce : message général de confiance à l’égard de l’homme faisant appel à son intégrité et à sa solidarité dans la société
• Altruisme : recherche du mieux-être de la communauté et de l’humanité, utilité sociale
C. Le sacerdoce universel des croyants
Chaque chrétien est sacrificateur pour Dieu et a ainsi, dans l’Église, une place égale, même si une fonction différente est confiée à chacun selon les dons reconnus par l’assemblée.
• Liberté d’expression : droit à l’opinion personnelle et à la parole, droit à la contestation
• Partage du savoir et du pouvoir (démocratie, collégialité, congrégationalisme…)
• Refus du totalitarisme et du dogmatisme fanatique (c.-à-d. reconnaître que Dieu ne peut nous révéler toute sa pensée et que la pensée humaine a ses limites)
• Appel à s’évaluer, à se réformer sans cesse
En 2000, les évangéliques sont environ 200 millions dans le monde entier. Ceci représente environ 75 % de la population protestante. (1) Les spécialistes prévoient qu’ils seront le mouvement avec la plus forte croissance dans ce nouveau millénaire, les plus impliqués socialement et les plus consacrés spirituellement. Au Québec, on estime que les protestants représentent environ 5 % de la population ce qui constitue la plus grande minorité religieuse dans la province. Les protestants évangéliques représentent quant à eux seulement 0.8 % de la population québécoise en 2009.
Pour savoir ce que nous confessons, cliquez sur le lien suivant : articles de foi.
(1) David B. Barrett, Georgie Thomas Kurian, and Todd M. Johnson, The Christian World Encyclopedia, Oxford University Press, 2001.
(2) tiré de l’article par Stéphane Gariépy, Le Protestantisme et ses valeurs, http://www.samizdat.qc.ca//vc/theol/protest.htm, 15 mars 1999.