Un substitut radical


Notes d’enseignement pour le dimanche 27 novembre 2011.

Dans une société où l’on nous propose des substituts qui nous offre l’illusion de posséder la qualité, la Bible, elle, nous offre un substitut plus vrai et réel que l’original. Cela sous-entend que « l’original » que nous avons entre les mains par défaut est fondamentalement corrompue. Le péché corrompt radicalement notre état original. Le message de la Bible nous révèle que nous sommes inextricablement lié au péché. Ce n’est pas juste une condition passagère, mais l’état fondamental de tout être humain qui est né dans ce monde. Mais l’évangile nous révèle que Dieu a pourvu un moyen tout aussi radical que la condition déchu de l’homme. Marc 15 pose le fondement d’une vie nouvelle chez le Chrétien. Car, la mort de Jésus est un substitut radical qui nous invite à vivre de façon radicale pour Dieu.

Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. (Marc 2.17)

2Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence: 3ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu; 4car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient. (Rom 10.2-4)

L’application de l’apôtre Paul…puisque Dieu m’offre l’original, je n’ai plus besoin de l’imitation. Dieu désire remplacer notre propre justice avec la sienne. Mais cela nécessite un échange radical. Je ne peux pas garder prise sur les deux. Ceci a des implications importantes sur comment nous abordons l’appel de suivre Jésus-Christ. Suivre Jésus se base sur une oeuvre radicale qui nous motive à vivre de façon radical pour Dieu.

8Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, 9et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, 10Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir,  11si je puis, à la résurrection d’entre les morts. (Phil 3.8-11)

Résumé de Marc 15

  • Jésus est mené devant Pilate…
  • Pilate délivre Jésus pour être crucifié
  • Jésus est ridiculisé
  • La crucifixion
  • La mort de Jésus
  • Jésus amené au tombeau

À première vue, il semble manqué quelque chose dans le récit. On aurait l’impression que Jésus aurait au moins pu faire une petite défense, affirmer son innocence en quelque sorte. Nous ne voyons pas quelque chose qui ressemble aux “derniers mots de Jésus”- une partie du récit dédié à ce que Jésus aurait pu dire pour encourager ses disciples. Marc nous rapporte les faits d’un homme qui ne dit rien devant ses accusateurs, et qui fait encore moins pour arrêter ses bourreaux. En fait, ce qui nous rend perplexes est qu’il semble vouloir mourir et souffrir. C’est voulu! Alors, nous nous posons la question évidente: pourquoi Jésus devait-il mourir?

Obéissance à la Parole de Dieu

Marc nous rapporte qu’à deux reprises Ponce Pilate est étonné de constater le silence de Jésus. Au verset 5, il est étonné que Jésus ne réponde pas aux accusations lancées contre lui par le Sanhédrin. Et au verset 44, Pilate est étonné que Jésus soit mort si tôt. Dans les deux cas, le mot grec thaumazein est employé pour décrire un étonnement suite à une observation personnelle. Pilate est étrangement perplexe de constater que Jésus ne semble pas vouloir se défendre ou même plaider sa cause pour survivre. Mais le comportement de Jésus ne devrait pas nous surprendre. Il est, après tout, venu accomplir la volonté de son Père céleste.

Et moi, je suis comme un sourd, je n’entends pas; Je suis comme un muet, qui n’ouvre pas la bouche. (Ps 38.13–14)

Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. (Ésaïe 53.7)

Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate… (1Tim 6.13)

Qui était Ponce Pilate?

  • 5ième préfet de Judée (26-36 apr. J.-C.)
  • Administrateur dévoué à établir l’autorité de Rome en Judée.
  • Mentionné par l’historien Tacitus et Josephus.
  • Josephus rapporte trois évènements particuliers en lien avec Ponce Pilate qui nous aide à monter un portrait de l’homme au pouvoir.
    1. Sans respecter les lois juives sur les images d’idoles, Ponce Pilate fait entrer dans la ville de Jérusalem les effigies de César. On apprend que par la suite, un grand rassemblement de juifs se présentent à Césarée et font une démonstration style Occupy Césarée. D’ailleurs, on nous dit qu’ils jeunèrent pendant cinq jours avant que Pilate envoie ses troupes pour les disperser. Mais Pilate apprend que les juifs préfèrent mourir que de laisser les effigies à Jérusalem. Il finit par céder à leurs demandes. (War 2.9.2; Antiquities 18.3.1)
    2. La construction d’un aqueduc de 56 km en utilisant les fonds dédiés au temple de Jérusalem. Une nouvelle protestation de la part des Juifs se fait sentir. Pilate ordonna à ses soldats de se déguiser en paysans juifs afin d’infiltrer la foule. À son commandement, les soldats utilisèrent des bâtons pour matraquer à mort un bon nombre de manifestants. Josephus rapporte avec quelle horreur la ville de Jérusalem perçut l’affaire.
    3. Finalement, Josephus raconte qu’en 36 apr. J.-C., un faux prophète provenant de la Samarie se proclamant être le Taheb (le Méssie des Samaritains) promit à ses adeptes de leur révéler les objets sacrés cachés par Moïse sur le Mont Gérizim (là où les Samaritains adoraient Dieu – voir Jean 4.20). Pilate envoya une troupe de soldats fortement armés pour intercepter les pèlerins qui se rendaient au lieu sacré.   Il en tua la plupart. Les Samaritains font appel au préfet de Syrie qui en fait en rapport à l’empereur Tibère de Rome. Pilate est démit de ses fonctions peu après.

Pourquoi est-ce que Pilate aurait acquiescé à la demande du Sanhédrin et d’Hérode? 

Il est question de politique. Pilate était dans une situation précaire avec Rome à cause de la mort de son supérieur Sejanus qui l’avait nommé pour occuper le poste de préfet en Judée. Du côté de Jérusalem, nous voyons Pilate qui acquiesce à la demande du Sanhédrin, mais qui ne veut pas être responsable pour la mort de Jésus. Il invoque la volonté du peuple (v.14). Il ne faut pas oublier que Caïphe, le souverain sacrificateur, était au pouvoir pour 10 des 18 années que Ponce Pilate était gouverneur. Il est fort plausible que Caïphe aurait fait des faveurs pour Ponce Pilate et que dans le cas de Jésus, c’était au tour de Pilate de lui en retourner une. Le Sanhédrin, auquel présidait le grand sacrificateur, était un gouvernement interne qui gérait les affaires courantes en Judée. Ils avaient beaucoup de pouvoir, mais pas un pouvoir absolu à cause de leur soumission à Rome.

Qui était Barabbas?

Marc nous mentionne qu’il s’agissait d’un criminel qui aurait commis un meurtre lors d’une insurrection. La manière que Marc fait référence à l’insurrection nous donne l’impression que la chose était bien connue de ses lecteurs.

Le nom, Barnabbas, signifie en Hébreux, “fils du Abba (père).” Un des pères de l’Église, Jérome, mentionne que Barabbas aurait aussi été le fils d’un rabbin, puisque ceux-ci étaient aussi appelés Abba dans la culture juive.

Matthieu 26.16-17 nous indique que le nom donné à Barabbas était Jésus (Yeshua) qui veut aussi dire sauveur en Hébreux.

Nous sommes donc devant un drame ironique. Pilate, celui qui avait le pouvoir de condamner ou de relâcher un prisonnier, se donne un choix d’exécuter sa justice en demandant que quelqu’un paye de sa vie pour la vie de l’autre. Soit Barabbas paye de sa vie pour sauver celle de Jésus, ou Jésus paye de sa vie pour sauver celle de Barabbas. L’ironie est accentuée par le fait que Jésus, le véritable Fils de Dieu, donne sa vie pour le soi-disant Barabbas, aussi nommé Jésus, le fils de Abba.

Que le véritable fils s’avance! Jésus est le seul qui puisse justement satisfaire la justice de Dieu.

Qui est responsable pour la mort de Jésus?

  • Ponce Pilate du fait qu’il est l’autorité suprême en matière de vie et de mort en Judée.
  • Le Sanhédrin, car c’est eux qui mettent en branle un plan pour exécuter une sentence de mort sur Jésus.
  • Judas, qui livre Jésus dans les mains des autorités juives.
  • Le peuple qui a demandé la mort de Jésus est aussi coupable.

27 Car les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus, et, en le condamnant, ils ont accompli les paroles des prophètes qui se lisent chaque sabbat. 28 Quoiqu’ils ne trouvassent en lui rien qui fût digne de mort, ils ont demandé à Pilate de le faire mourir. (Actes 13.27-28)

Mais est-ce tout? La Bible nous rapporte que nous sommes nous aussi responsables d’avoir mit à mort Jésus-Christ à cause de notre péché. La Bible affirme que la case de départ pour tout être humain est d’être radicalement souillée par le péché.

Il n’y a point de distinction. 23Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; (Rom 3.23)

9Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, juifs et grecs, sont sous l’empire du péché, 10selon qu’il est écrit: (citation tirée de Ps 14.1-3 et Ps 53.1-3) 

Il n’y a point de juste, Pas même un seul; 11Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu; Tous sont égarés, tous sont pervertis;  12Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul; 13Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic; 14Leur bouche est pleine de malédictions et d’amertume; 15Ils ont les pieds légers pour répandre le sang; 16La destruction et le malheur sont sur leur route; 17Ils ne connaissent pas le chemin de la paix; 18La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux. (Rom 3.9-18)

Selon les passages que nous venons de lire, nous aussi, nous sommes coupables d’avoir mit Jésus à la croix. Notre nature de pécheur fait en sorte que Jésus devait payer la dette du péché pour satisfaire la justice de Dieu. Mais il reste encore un acteur important dans l’histoire.

21Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. (2Cor 5.21)

“…il l’a fait devenir…” Avez-vous remarqué de qui il s’agit? Qui a commis quoi? Le “celui qui n’a point connu le péché” fait référence à Jésus. Mais qui peut bien être le “il” qui a fait en sorte que Jésus devienne péché à notre place? Dieu! En effet, Dieu lui-même a condamné Jésus, son Fils, à mourir à la croix pour prendre notre place.

Il existe une plus grande ironie dans le récit de Marc que l’acquittement de Barabbas. La plus grande ironie est que Dieu va exécuter la sentence que nous méritons sur son propre fils. Ça, c’est de l’amour radical!

Illustration tirée du roman, “Les misérables.” Jean val Jean révèle sa vraie identité quand il reconnait qu’un homme innocent va payer pour ses crimes.

Trois implications d’un substitut radical pour ceux qui veulent suivre Jésus-Christ

La mort de Jésus-Christ pour me déclarer juste devant Dieu ne s’arrête pas avec la déclaration de Dieu à mon compte. Elle implique une perspective, une priorité, et une preuve.

Une perspective radicale

Mon identification avec l’oeuvre de Jésus à la croix est une identification avec sa mort et sa résurrection.

10Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir,  11si je puis, à la résurrection d’entre les morts. (Phil 3.10-11)

22Car l’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. 23Vous avez été rachetés à un grand prix; ne devenez pas esclaves des hommes. (1Cor 7.22-23)

10Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. (Gal 1.10)

Si Jésus a payé la dette de mon péché en satisfaisant la justice de Dieu, c’est pour me racheter. Ça veut dire que je deviens l’esclave de Dieu. Dieu est mon Seigneur. Je me soumets à lui. Il m’a racheté pour lui.

Une priorité radicale

Un serviteur a une grande priorité dans la vie: faire prospérer les intérêts de son maître. La Bible nous donne plusieurs illustrations qui nous aident à comprendre comment nous sommes appelés à vivre pour le Seigneur.

Une priorité radicale dans la manière que nous nous regardons nous-mêmes.

17Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. (2Cor 5.17)

Une priorité radicale dans la manière que nous considérons les autres.

5Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. (Rom 8.5)

Une priorité radicale dans le service du maître.

21Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. (Matt 25.21)

26Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné; 27il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. 28Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. (Matt 25.26-29)

Une priorité radicale dans notre disposition à servir les autres.

Rappelle-leur d’être soumis aux magistrats et aux autorités, d’obéir, d’être prêts à toute bonne oeuvre, 2de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes. 3Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de voluptés, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, dignes d’être haïs, et nous haïssant les uns les autres. 4Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, 5il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, 6qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, 7afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. 8Cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres.  9Voilà ce qui est bon et utile aux hommes. (Tites 3.1-9)

Une priorité radicale à glorifier Christ par ma vie ou par ma mort.

18Qu’importe? De toute manière, que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé: je m’en réjouis, et je m’en réjouirai encore. 19Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus-Christ, 20selon ma ferme attente et mon espérance que je n’aurai honte de rien, mais que, maintenant comme toujours, Christ sera glorifié dans mon corps avec une pleine assurance, soit par ma vie, soit par ma mort; 21car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. (Phil 1.18-21)

Une preuve radicale

Jésus-Christ nous a démontré quel genre d’amour caractérise Dieu. Il agit selon sa nature. La preuve que Dieu est amour se voit clairement au travers de son Fils qui est venu donner sa vie pour ceux qui ne le méritaient pas.

7A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. 8Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. 9 À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. 10Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. (Rom 5.7-10)

L’exemple de Jésus-Christ est un exemple à suivre pour ceux et celles qui veulent suivre dans les voies de leur maître. Parce que Jésus est amour, nous démontrons sa présence parmi nous par l’amour sacrificiel que nous avons pour les autres. (Jn 13.35)

16Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. 17Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui? 18Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. 19Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos coeurs devant lui; 20car si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît toutes choses. (1Jn 3.16-20)

Conclusion

La souffrance que subit Jésus pour en arriver à mourir à la croix est un exemple radical de l’amour de Dieu pour ceux qu’il appelle à lui par la foi. Cette révélation radicale de l’amour de Dieu est aussi une invitation pour nous de l’aimer et d’aimer les autres de la même façon.

L’image de l’esclave qui se donne en entier à son maître pour servir les intérêts du maître est une représentation de la perspective de la vie chrétienne. Ce n’est pas un engagement forcé que le chrétien fait à contrecœur pour faire ce que le maître demande. L’amour radical du chrétien est la réponse naturelle de celui et de celle qui réalise la grandeur du pardon de Dieu pour son péché. Quand nous réalisons que Dieu est notre plus grand bien dans cette vie et qu’il est glorifié par notre engagement à vivre de façon radicale pour sa gloire, nous trouvons en quelque sorte la preuve de l’oeuvre de son Esprit qui agit au travers de nous.

Celui qui reconnaît à quel point l’oeuvre de Jésus est radicale dans sa propre vie trouve la motivation de vivre une vie radicale pour Dieu.

Une réflexion sur “Un substitut radical

  1. Je lisais justement dans 1Pierre ce matin et je suis tombé sur le passage suivant :

    20En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. 21Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, 22Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude; 23lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement; 24lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. (1 Pe 2:19–24)

    Je réfléchissais au passage en lien avec l’enseignement de dimanche. Vivre de façon radicale pour aimer Dieu implique mon identification avec sa mort. Et Pierre nous montre comment mettre ceci en application. Quand je m’identifie avec les souffrances de Jésus, je trouve la force et la motivation de souffrir justement lorsque je subit une injustice. La gloire dont parle Pierre, je crois, fait référence à l’exemple que nous suivons. Car qu’elle gloire il y a t il à souffrir selon mes propres voies. Mais si je souffre en suivant l’exemple de Jésus, je participe à la même gloire qui exalte le Fils de Dieu. Aimer mon prochain passe souvent par notre disponibilité à souffrir à cause d’une injustice.

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