Dans la main du potier
Depuis longtemps les plans avaient été conçus
Il avait prévu la destinée de chaque individu
Et lorsque les temps fixés étaient révolus,
Il se mit au tour et fit ce qu’il avait résolu.
Jour après jour
La masse inerte est jetée sur le tour.
De ses mains habiles, et sans détour,
Le grand Maître façonne des vases
Différents, utiles, oh qu’il est sage!
L’un est né dans une famille aisée,
L’autre est né dans une famille ruinée.
L’un est blanc et parfois bien arrogant,
L’autre est noir et souvent accueillant.
Celui-ci est grand, fort, élancé,
Celui-là est petit, faible, étriqué.
Celui-ci est rapide, précis, agile,
Celui-là est lourd, gauche, immobile.
Celui-ci est intelligent, futé, brillant,
Celui-là est simple, naïf, ignorant.
Ceux-ci vont se glorifier de leur éclat,
Ceux-là vont se plaindre de leur état.
Issus de la même source, la boue,
Ils ont le même artiste, le plus agile.
Le potier, n’est-il pas maître de l’argile
Pourquoi le vase, fait-il la moue?
Le pot, n’est-il pas fait pour glorifier son créateur?
Pourquoi se plaindre, se glorifier, car après tout,
Vivre ce qu’il a fait de nous, c’est gouter au bonheur
Accepter son destin, c’est ce qu’il attend de nous.
Jean-Pierre Vandevoorde 2014
Jér.18 :1-10; Rom.9 :19-23; 1Cor.4 :7