Notes de prédication pour le dimanche 8 août à Chambly.
J’ai récemment sorti mes bâtons de golf pour jouer avec quelques amis. À me voir aller, on se rendrait vite compte de deux choses. 1) Ça fait un bout de temps que je n’ai pas joué; et 2) je n’ai pas joué souvent.
Ce n’est pas que jouer au golf est compliqué, c’est juste qu’il faut s’y pratiquer. Au fond, le but est assez simple. Je dois frapper une balle avec un bâton pour mettre la balle dans un trou un peu plus loin. Simple à décrire, mais pas facile à faire.
La vie Chrétienne est semblable à une joute de golfe à plusieurs niveaux mais aussi différente à bien des égards. Car la marche du chrétien est un parcours assez simple, mais peut-être moins facile à exécuter. Si j’utilise le mot « secret » ce n’est que pour signifier que la vie Chrétienne ne suit pas les mêmes règles de succès que nous aurions tendance à trouver dans le monde qui nous entoure.
Avez-vous remarqué à quel point la vie a une tendance à se compliquer toute seule? Le plus que nous avons de choix, le plus nous risquons de nous compliquer la vie, et le moins que nous avons tendance à être efficace.
Par exemple, l’eau peut être utilisée pour bien des choses, et en général, elle ne fait que mouiller ce qu’elle touche. Mais lorsque je lui donne un but précis et que je la canalise pour accomplir une chose, elle est simplement une des forces les plus puissantes et très efficace.
Quelqu’un a dit, « Le monde n’a pas vraiment besoin de plus de personnes qui savent faire plein de choses. Ce dont le monde a besoin c’est plus de gens qui sont passionnés par ce qu’ils font. »
Et lorsque la Bible nous affirme que le monde a été créé par Dieu et pour Dieu, nous pouvons dire, “ le monde n’a pas vraiment besoin de chrétiens qui savent faire plein de choses, ce que le monde a besoin, c’est des chrétiens qui sont tout simplement passionnés par Jésus Christ. »
Nous trouvons un bel exemple de notre marche Chrétienne dans Luc 18.31-34.
31Jésus prit les douze auprès de lui, et leur dit: Voici, nous montons à Jérusalem, et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira. 32Car il sera livré aux païens; on se moquera de lui, on l’outragera, on crachera sur lui, 33et, après l’avoir battu de verges, on le fera mourir; et le troisième jour il ressuscitera. 34Mais ils ne comprirent rien à cela; c’était pour eux un langage caché, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens.
Luc 18.31-34 nous offre trois aspects de la marche Chrétienne.
Premier aspect de ma marche Chrétienne : la réalisation que c’est Dieu qui m’a choisi pour le suivre
“Voici, nous montons à Jérusalem…”
On entent beaucoup parlé de notre décision pour Christ, notre engagement de faire ou de ne pas faire ceci ou cela… la réalité du Nouveau Testament est que Dieu nous contraint par sa grâce de faire et de vouloir ce qui nous serait impossible par nous-mêmes.
C’est lui qui nous a choisis. Jean 15.16
C’est lui qui nous contraint. Phil 2:12-13
Si Dieu m’a choisi pour le suivre, je pars à sa suite sans savoir par où il va me mener. Souvent, au début de ma vie Chrétienne, j’ai peut-être des idées fixes où Dieu va me mener. On croit que le but de notre cheminement est de faire ceci ou cela, d’accomplir tel ou telle chose. À vrai dire, ce sont des échafaudages humains que je me construis. Au milieu de tout cela, la vraie bâtisse que Dieu est en train d’ériger est de m’apprendre à le suivre, et c’est en étant passionnant de le suivre que j’accomplis les oeuvres que Dieu a préparées pour moi d’avance.
Deuxième aspect de ma marche Chrétienne : la réalisation que le but de mon pèlerinage n’est pas une destination mais bien une personne.
Les disciples attendaient un Messie qui allait renverser l’oppression romaine et établir un nouveau royaume sur terre. Jérusalem devait être la capitale et Jésus était appelé à être son roi. (Remarquez que c’était en effet l’attente du peuple lorsque Jésus arriva à Jérusalem. Luc 19.36)
Nous pensons souvent que nous ne pouvons pas être d’une grande utilité pour Dieu parce que le chemin devant nous semble être particulièrement difficile et que nous ne sommes pas assez habiles pour le parcourir. Rappelons-nous, tout comme les disciples, Jérusalem n’est pas notre but.
Tant et aussi longtemps que tu penses être habile pour Dieu, Dieu ne peut pas te choisir pour aller avec lui parce que le but de Dieu pour nous est de simplement le suivre. C’est quand nous nous reconnaissons pauvres en habilités que nous sommes les plus utiles pour monter avec lui à « Jérusalem ».
Suivre Jésus à Jérusalem veut aussi dire qu’il m’appelle à le suivre pour des raisons qu’il ne me dira pas à l’avance.
Troisième aspect de ma marche Chrétienne : l’appel de Dieu n’est pas souvent ce à quoi je m’attends quand je pars à sa suite.
Aller à Jérusalem voulait dire pour Jésus « être outragé, craché dessus, battu, être mis à mort et ressuscité le troisième jour » (v.32-33)
Dieu a appelé les disciples à être témoins de la mise à mort de leur Seigneur, mais aussi de sa résurrection.
Les desseins de Dieu ne suivent pas nos plans. Ses desseins ont une perspective éternelle et beaucoup plus glorieuse que nos petites perspectives terrestres. Nous établissons nos plans souvent basés sur des considérations pratiques et immédiates. Dieu établit ses priorités en fonction de sa sagesse et sa puissance.
La vie Chrétienne devient beaucoup plus simple lorsque nous apprenons à poser la question, « Pourquoi Dieu aurait-il permis tel ou telle chose pour sa gloire? »
Le Chrétien est celui ou celle qui savent mettre sa confiance entière dans la sagesse de Dieu et qui accueille les défis comme des opportunités pour voir Dieu à l’oeuvre.
Conclusion
C’est vrai que la vie Chrétienne peut parfois paraître complexe. La réalité est qu’elle est bien simple lorsque l’on dirige notre attention à la bonne place. La puissance de la marche Chrétienne se trouve dans une passion pour connaître et suivre Jésus Christ avec simplicité de coeur. C’est mon simple but lorsque j’étudie sa Parole, que je prie, que je contemple sa création, que je pars travailler, que je prends soin de ma famille. Et le plus que j’apprends à dépendre de lui et à lui céder le contrôle de ma vie, le plus que je me rends compte combien la vie chrétienne est simple et moins compliquée.
En effet, la vie chrétienne n’est pas compliquée lorque je réalise qu’il n’y a rien d’autres que je peux faire pour plaire au Seigneur que de faire confiance dans le sacrifice de Celui qui est Parfait et qui a déjà été agréé. C’est en lui et par Lui que je plais au Père et c’est en levant les yeux au ciel vers Lui que je persévère dans la foi, dans la joie et dans la paix jusqu’à son retour.