Pourquoi la mort? (Jean 11)


Notes d’enseignement pour le dimanche 31 mars 2013.

La résurrection et la vie — Jean 11.

Il nous arrive souvent d’avoir des questions suite à des situations que nous avons de la difficulté à comprendre ou a accepter dans la vie. Pourquoi est-ce que cette personne a eu un accident? Pourquoi celle-là est-elle malade? Pourquoi est-ce que celui-là devait-il mourir si jeune?

Nous cherchons des réponses. Et bien souvent, nous n’en trouvons pas qui sont entièrement satisfaisantes. Alors nous sommes condamnés à une devinette qui ne finit plus. Il nous arrive de croire peut-être, avec raison même, que la vie est simplement injuste. Il nous arrive aussi de croire que la vie n’a pas vraiment de sens et que les choses arrivent par hasard. Ce n’est ni mal ni bien. Les choses sont ce qu’elles sont et puis c’est tout.

Mais si on croit que Dieu est juste et qu’il est bon, là on a un petit problème. Comment est-ce qu’un Dieu si bon et si juste permettrait-il que des mauvaises choses nous arrivent? Pourquoi si Dieu est si puissant n’est il pas capable d’arranger la vie de telle manière à ce qu’elle soit juste et équitable pour tous?

C’est quand même réconfortant alors de voir plusieurs personnages poser les mêmes questions que nous dans la Bible. Et dans Jean 11, on retrouve plusieurs questions de ce genre qui entourent la mort de Lazare.

Lire Jean 11

Pourquoi est-ce que Jésus n’est pas venu guérir Lazare?

La première question qui nous vient tout naturellement est posée à au moins trois reprises dans Jean 11.

21Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

32Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

37Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point?

Cette question est légitime. Nous savions déjà que Jésus était capable de guérir les malades. Il l’avait fait à maintes reprises pendant son ministère. Il serait donc impensable que Jésus ne fasse pas un plus grand effort pour venir aux côtés d’un de ses grands amis, un de ses disciples les plus fidèles.

Ceux qui sont familiers avec ce récit vont répondre : « mais c’est parce que Dieu voulait se glorifier encore plus par la mort et la résurrection de Lazare. »

En effet, Jean 11.4 et 11.15 nous donnent déjà des explications à cet effet.

4Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.

14Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. 15Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui.

Pourquoi est-ce que Lazare devait-il mourir? Parce que Dieu était occupé à faire quelque chose qui était au-delà de ce que l’on pouvait s’imaginer. Il allait prendre l’occasion de la mort de Lazare pour que les hommes glorifient Dieu d’une manière que seule la mort de son ami pouvait rendre possible. Ce miracle imprévu aurait pour effet d’être le facteur crucial dans la conversion et le salut de ceux qui étaient témoins du miracle de Jésus. Quel revirement!

Est-ce que Jésus ressent ma peine, mon deuil?

Même si nous pouvons concéder qu’une telle réponse satisfait notre curiosité de savoir pourquoi Jésus ne serait pas venu à Béthanie plus tôt, on ne peut pas s’empêcher de poser une autre question. Est-ce que Jésus ressent la peine de Marthe et de Marie? Ou aurait-il un sens surdéveloppé du pragmatisme? Si la fin justifie les moyens, alors tous les moyens sont bons, non?

En fait, le texte nous montre bien que Jésus a ressenti la peine du deuil. Jésus n’était pas insensible. Il était d’ailleurs très affecté par la peine chez ses amies Marthe et Marie.

33Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.

38Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant.

Jésus est touché par la peine que nous ressentons. Il n’est pas insensible. La Bible nous assure à d’autres parts qu’il sait de quoi nous sommes faits et qu’il est au courant de nos peines.

3Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage… (Ésaïe 53.3a)

4Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. (Psaume 103.14)

Est-ce que Jésus peut nous donner un espoir devant la mort et la souffrance?

Mais heureusement pour nous que la sensibilité de notre Seigneur ne finit pas avec de l’empathie. Ça ne règle toujours pas la dernière question qui ressort de ce passage. Est-ce que Jésus peut nous donner de l’espoir vis-à-vis de la mort? Nos souffrances? Nos peines?

La Bible nous lance une affirmation glorieuse! Et c’est précisément ce que nous célébrons en ce jour de Pâques. Jésus n’a pas seulement fait une promesse que « qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; (v.26) » il en fit la preuve en ramenant Lazare de la mort à la vie. Jésus n’a pas simplement affirmé qu’il est la résurrection et la vie, il en fit aussi la démonstration.

Ésaïe 53.4-5 nous dit :

4 Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. 5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

Conclusion

Nous pouvons donc amener nos questions à Jésus. Il nous donne des réponses définitives. Pourquoi est-ce que Dieu permet telle ou telle chose d’arriver? Parce qu’il a choisi de se glorifier de cette manière. Il est le souverain de la terre. Et comme le cher Job qui subit d’énormes épreuves, qui sommes-nous pour demander à Dieu qu’il nous offre ses excuses.

Est-ce que Jésus ressent ma peine? Est-il au courant de mes afflictions et mes sentiments d’injustice? Nous avons vu que Jésus fut profondément ému devant le deuil de Marte et Marie. Il était ému même s’il savait que Lazare devait revenir à la vie. Mais il pleura quand même. La réponse est toujours oui. Dieu sait ce que je ressens. Jésus connaît très bien ma peine, mon deuil. Il n’est pas insensible.

Mais comme nous avons vu, Jésus n’est pas simplement affecté par la souffrance. Il s’adresse à la cause de cette souffrance. Parce que nous pourrions toujours reproché à Dieu qu’en dépit d’être compatissant et de trouver un moyen de se glorifier au travers de circonstances fâcheuses ou injustes, qu’il ne manifeste pas toujours une puissance capable de vaincre le malheur qui cause nos souffrances.

Et c’est précisément sur ce point que Jésus seul nous offre une réponse qui peut satisfaire nos revendications. Jésus a apporté la solution finale à notre deuil et à nos souffrances, incluant celles que nous causons aux autres.

La justice de Dieu se manifeste donc au travers de son indignation contre le péché. C’est une indignation contre l’injustice sous toutes ses formes. La Pâque nous rappel que non seulement Jésus est mort pour porter notre mal, mais il est aussi mort pour satisfaire la juste colère de Dieu vis-à-vis de nos péchés.

La suite des versets que nous avons lue dans Ésaïe 53 nous révèle à quel point Dieu est parvenu à traiter du problème de la souffrance et du mal.

6Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. 7Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. 8Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple? 9On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche.

10Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains. 11A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. 12C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables.

Jésus-Christ nous offre donc non seulement une réponse à notre deuil, mais à la cause de notre deuil. Il vient satisfaire la justice de Dieu manifesté par sa colère contre le péché qui entraîne toutes sortes de souffrances dans le monde. Jésus est venu subir sentence de Dieu sur notre mal à notre place. Il est mort afin que nous puissions vivre. Et il est ressuscité afin que nous puissions vivre avec lui.

Oui, Jésus nous offre à toi et à moi la réponse à nos questions sur la souffrance et le deuil. Il est la résurrection et la vie. Il a vaincu le péché. Il a vaincu la mort. Il est ressuscité. Et la Bible nous affirme qu’il règne aujourd’hui. Tourne tes regards vers celui qui t’invite à être revêtu de sa justice et tu n’auras plus à craindre ni cette mort ni celle qui t’attend dans l’éternité.

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