Dimanche passé, nous avons considéré le commandement d’aimer son prochain dans le cadre de la St-Valentin. Nous avons conclu que même si les gens sont d’accord qu’aimer son prochain est une chose souhaitable, qu’ils ne sont pas toujours d’accord sur la façon d’aimer son prochain. Et nous avons conclu que ce désaccord découle en grande partie de notre compréhension de ce qui est bien pour nous et pour l’autre. Car nous avons tendance à aimer l’autre sur la base de ce que nous croyons être «le bien» pour nous ou «le bien» pour l’autre.
Savoir comment «bien» aimer.
Cette réalité est illustrée de manière classique par exemple, lorsqu’un mari offre à son épouse en cadeau de Noël un nouvel aspirateur pour faire le ménage dans la maison. Son geste exprime une certaine forme d’amour. Il lui fait un cadeau après tout n’est-ce pas? Et à moins que son épouse soit une passionnée d’un modèle d’aspirateur dernier cri et une obsédée de la propreté, je doute que le cadeau en question soit perçu de la même façon par le mari et son épouse. Nous devons poser la question, «A-t-il bien su aimer son épouse?»
Je suis convaincu que beaucoup de conflits pourraient être évités dans nos relations personnelles si nous pouvions développer le réflexe de discerner ce qui est réellement bien pour l’autre ou pour nous-mêmes quand nous faisons preuve d’amour.
Une référence fiable pour «le bien»
Dimanche passé, nous avons aussi affirmé que le seul point de référence assez fiable pour discerner «le bien» en toutes circonstances est en Dieu lui-même. Nous croyons que le récit du jardin d’Eden met en évidence l’autorité morale de l’Éternel qui détermine ce qui est bien et par conséquent, ce qui est réellement aimable.
Par conséquent, nous croyons qu’Adam et Ève ont réellement manqué leur coup lorsqu’ils ont laissé tomber ce point de référence en Dieu pour le remplacer par leur propre idée de ce qui est bien et mal. En faisant cela, Adam et Ève ont aussi échoué dans leur tentative d’aimer Dieu et de s’aimer l’un l’autre. Nous avons dans Genèse 3, la première chicane conjugale de l’histoire humaine.
C’est donc dans ce sens que nous comprenons mieux la relation intime qui existe entre les deux plus grands commandements d’aimer Dieu de tout son cœur et d’aimer son prochain comme soi-même. Ces deux commandements sont liés ensemble. Jésus lui-même affirme qu’ils sont semblables. (Voir Matt 22.39-40) Je peux donc savoir comment bien aimer mon prochain quand j’aime Dieu. Et mon amour pour Dieu se manifeste aussi par l’amour que j’ai pour mon prochain.
9 Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère est encore dans les ténèbres. 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. 11 Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. (1Jean 2.9-11)
Connaître Dieu, mais dans quel sens?
La question devant nous est donc la suivante : comment connaître (avoir une relation avec) Dieu que je ne peux pas voir, que je ne peux pas sentir et que je ne peux pas entendre? Nous ne parlons pas d’être convaincu de l’existence de Dieu. Nous voyons les évidences de son existence dans les œuvres de la création. Nous parlons plutôt de connaître Dieu dans le sens d’avoir une relation avec Lui, une relation qui nous amène à non seulement croire dans son existence, mais aussi à l’aimer.
Pas n’importe quelle sorte de foi
Dans l’épître de Jacques, nous apprenons que même les démons croient en Dieu, mais que leur foi n’est pas du tout celle qui manifeste un amour pour Dieu.
19 Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. 20Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile? 21 Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel? 22 Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. 23 Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. (Jacques 2.19-23)
Il est donc possible de professer croire en Dieu sans pour autant connaître Dieu dans le sens d’avoir une relation d’amitié avec Lui. L’auteur de Jacques nous fait comprendre qu’Abraham était l’ami de Dieu parce que sa foi est passée aux actes en réponse à la Parole de Dieu.
Une foi qui aime Dieu par sa Parole
Nous sommes donc toujours en train de répondre à la question,
«Comment connaître Dieu que je ne peux pas voir, que je ne peux pas sentir et que je ne peux pas entendre?»
Nous commençons à découvrir la réponse à cette question dans le passage que nous venons de lire. Jean 14.17 nous dit, «mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous». Qu’est-ce que Jésus est en train de dire à ses disciples?
Dans un premier temps, Jésus parle de l’Esprit de vérité qui viendra prendre sa place auprès des disciples (v.16-17). Jésus a vécu parmi ses disciples. Il leur a enseigné par ses paroles. Et ses disciples ont pris à cœur ses paroles. Ils ont compris que ses paroles étaient précieuses, vraies et dignes de confiance. Mais dans le passage que nous venons de lire, Jésus en fait même une suite logique pour aimer Dieu.
15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements. (Jean 14.15)
Une foi qui aime Dieu par l’Esprit de Dieu
Dans un deuxième temps, Jésus affirme à ses disciples qu’après son départ, un autre viendra pendre sa place pour maintenir leur relation avec Dieu.
16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; (Jean 14.16)
Jésus décrit l’identité de cet Esprit venant de Dieu comme étant un «autre consolateur» qui «demeure éternellement», et un «Esprit de vérité. Cet Esprit ne sera pas vu de tout le monde et par conséquent, pas tous le connaîtront et pas tous le recevront.
Une distinction cruciale
Dans Jean 14.22, Jude exprime la question évidente : “Comment se fait-il que certains te connaissent et d’autres non?” Sur quoi Jésus répond, “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.” (Jean 14.23) Jésus ne fait qu’affirmer les évidences mais il sous-entend l’œuvre de Dieu dans le cœur de quelqu’un qui l’amène à recevoir la Parole de Dieu et à s’y attacher par amour pour Dieu.
Conclusion
Dimanche prochain nous allons considérer ensemble ce que veut dire “garder sa Parole.” C’est une distinction importante que chacun doit considérer attentivement pour lui-même, car il est question de connaître ou de ne pas connaître Dieu, de demeurer ou non en Christ.