Notes de prédication – enseignement donnée à Chambly le 27 décembre 2009
Introduction : Nous sommes déjà à la fin de l’année. Il est donc naturel pour nous de considérer l’année que nous sommes sur le point d’achever et de tourner notre attention à celle qui nous attend en 2010. Et nous prenons des résolutions. Certaines collent, d’autres non. Certains abandonneront leurs résolutions, d’autres en garderont au moins une partie. Qu’importe les résultats, quelque chose en nous nous pousse à vouloir prendre des résolutions même si nous savons que nous n’y parviendrons peut-être pas tout à fait. Je vous propose que la raison pourquoi nous avons tendance à mettre en évidence une telle pratique est en grande partie causée par l’existence d’une loi naturelle, divinement établie, qui nous rappelle que nous subissons les conséquences de nos choix.
Proposition : nous récoltons seulement ce qui a déjà été semé. (s’applique à plusieurs niveaux dans nos vies)
Lire Galates 6:1-10
7 Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. 8 Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. (Galates 6:7-8)
Nos vies sont remplies de choix. Nous en faisons tous les jours. Chacun de ces choix a des conséquences et chacune de ses conséquences suit certaines règles. La Bible nous affirme que derrière ces conséquences se tient un Dieu juste et plein d’amour qui ne change pas. Il est immuable. Voilà ce que Galates 6:7 affirme en disant qu’on ne se moque pas de Dieu. Littéralement (μυκτηριζω) veut dire monter le né. Dieu accomplit toujours ses desseins. On ne se moque pas de Lui. C’est pour cela que les conséquences de nos actes ne changent pas non plus, pas plus que lorsqu’un fermier plante du blé, il récoltera du blé.
Nous pouvons constater deux aspects reliés à cette relation entre nos choix et les conséquences de nos choix : un positif et l’autre négatif.
L’aspect positif : nous avons le privilège de participer à l’oeuvre que d’autres ont établie avant nous.
35 Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 37 Car en ceci ce qu’on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. 38 Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. (Jean 4:35-38)
Dans tous les domaines de nos vies, nous avons bénéficié de l’investissement de quelqu’un qui est déjà passé avant nous. Nous avons eu des parents. Nous avons eu des employeurs, des professeurs, des maîtres qui nous ont appris comment faire. Nous avons observé une autre personne, ou nous avons lu ce que quelqu’un a pris le temps d’écrire. Nous sommes les récipiendaires d’un montant formidable de créativité, d’ingéniosité et de travail. Si vous voulez en faire l’expérience pratique, vous n’avez qu’à entrer dans votre automobile et faire un petit tour à Chambly. Observez tout ce qui a été fait pour que vous puissiez conduire votre automobile dans la ville. Impressionnant n’est-ce pas ? Ah, et n’oubliez pas tout ce qui a été fait pour que vous puissiez conduire le tas de fer et de plastique dans lequel vous êtes assis!
Cette observation n’est qu’une analogie banale comparé à ce que Dieu a déjà accompli au travers de la création et au travers de l’Évangile. Si on en faisait un résumé simplifié, on pourrait affirmer les deux choses suivantes :
Nous sommes les récipients d’une grâce commune : Dieu démontre sa grâce (sa bonne faveur) envers tous les hommes en leur donnant la vie et l’intelligence afin de mettre à profit la création pour vivre. C’est une grâce commune parce que Dieu ne fait pas de favoris. Les méchants profitent de la vie, même s’ ils ne rendent pas compte à Dieu. Toute l’humanité profite de la vie même si pas toute adore Dieu comme il se doit. Et nous aussi, nous profitons des bénédictions de Dieu même lorsque nous sommes rebelles à lui avec ce qu’il nous a déjà révélé.
24 Dieu, qui a créé l’univers et tout ce qui s’y trouve, et qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples bâtis de mains d’hommes. 25 Il n’a pas besoin non plus d’être servi par des mains humaines, comme s’il lui manquait quelque chose. Au contraire, c’est lui qui donne à tous les êtres la vie, le souffle et toutes choses. 26 A partir d’un seul homme, il a créé tous les peuples pour qu’ils habitent toute la surface de la terre; il a fixé des périodes déterminées et établi les limites de leurs domaines.
27 Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher, et à le trouver, peut-être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous. 28 En effet, «c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être», comme l’ont aussi affirmé certains de vos poètes, car «nous sommes ses enfants». (Actes 17:24-28 – SEM)
Nous sommes les récipiendaires d’une grâce spéciale en vue de notre salut : en dépit de leurs manques de reconnaissance et d’adoration, Dieu démontre son salut à beaucoup lorsqu’ils étaient encore dans leurs péchés. (Jean 3:16-17)
Nous avons aussi hérité des bénédictions de ce que les autres ont investi dans l’Église dont nous faisons parties, du pays dans lequel nous vivons, la famille que nous avons, les amitiés que nous apprécions, et la liste continue…
Première application : Est-ce que nous réalisons les effets à long terme sur la vie des autres des choix et des décisions que nous prenons — sur nos enfants, nos familles, nos confrères de travail, nos amis ?
3 L’Éternel fut avec Josaphat parce qu’il suivait, dans la première partie de sa vie, l’exemple laissé par son ancêtre David, et qu’il ne s’attacha pas aux Baals. (2 Chroniques 17:3 – SEM)
Être un modèle de foi pour ces personnes est une forme d’investissement dans leurs vies qui pourrait produire du fruit au salut dans le future… même si vous les pensez être bien loin de la grâce de Dieu. Il est fort possible que Dieu ait choisi de démontrer sa grâce à eux au travers de vous.
L’aspect négatif : nous récoltons parfois le mal que d’autres ont investi.
Nous récoltons un certain mal que nous avons hérité de nos parents, des habitudes, du vécu, un code génétique, etc. En fait, nous récoltons les conséquences du péché d’Adam et Ève. Nous récoltons aussi les mauvaises conséquences des décisions de la part de ceux auxquels nous sommes volontairement soumis (ex. le gouvernement, un employeur, le coach, etc.)
5 Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, 6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres; (Romains 2:5-6)
Illustration : Juste pour illustrer ce principe sur le plan d’une société, si vous pouvez, vous devriez lire l’opus d’Edward Gibbons (malheureusement seulement en anglais) intitulé The Decline and Fall of the Roman Empire. Écoutez les cinq raisons pour le déclin de l’Empire et considérez en vous-mêmes si on ne constate pas une même tendance dans notre société.
- la croissance rapide du divorce et la dévaluation du mariage, le non-respect de la dignité et la sainteté du foyer qui est la base de toute société ;
- des taxes de plus en plus élevées et les dépenses des fonds publics pour du pain gratuit et l’amusement de la populace dans les cirques ;
- la poursuite absolue du plaisir ; les sports devenus de plus en plus violents ;
- la construction d’armements gigantesques ; la déchéance et la décadence générale du peuple qui se démontraient par une dépendance de plus en plus grande sur les esclaves et un refus général des citoyens de participer dans l’armée pour favoriser l’embauche de mercenaires ;
- le délabrement de la religion en général ; la foi existait en forme seulement, mais son contenu fut perdu ; manque de puissance spirituelle pour avertir et guider le peuple.
Deuxième application : nous ne pouvons pas changer les effets néfastes de ce que nous avons hérité, mais nous pouvons changer ce que nous pouvons y contribuer.
Vers quoi devrions-nous nous tourner ? Est-ce le temps d’enfouir la tête dans le sable ? Dieu ne nous a-t-il pas appelés à faire resplendir notre lumière ? Voici quelques pistes de réflexion pour votre considération…
- Nous devons planter fidèlement ce qui est bon (principe pour planter un bon gazon) et laisser les résultats à Dieu. (1 Cor 3:6-7)
- Nous devons nous concentrer sur la grâce de Dieu à l’oeuvre autour de nous et ne pas juste fixer notre attention sur ce qui ne va pas. (Psaume 100:1-5)
- Nous devons nous engager à user de la même grâce (faveur non méritée) envers nos prochains de la même manière que Dieu s’est engagé envers nous. Nous devons, chacun de nous, nous engager comme chrétien individuel dans la société selon la responsabilité morale que nous avons comme créatures faites l’image de Dieu. (Matthieu 5:43-48)
- Nous devons faire confiance à Dieu qu’il prendra soin de nos besoins. Par ce fait même, nous devons nous efforcer à l’honorer au travers de nos dons et de nos offrandes comme moyen de reconnaître que c’est Lui qui pourvoit. (Matthieu 6:25-34)
- Nous devons nous efforcer à être attentifs et vigilants dans la prière et prêter une attention particulière à la sagesse que Dieu nous enseigne au travers des épreuves et des leçons de la vie. (1 Timothée 2:1-3)
7 Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. 8 Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. (Galates 6:7-8)
Dieu te bénisse frère!, Merci pour ce cours!!!