Notes d’enseignement pour le dimanche 20 août 2011 (Jonathan Wedel)
Lire Marc 10.13-31
13On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient.
Le mode des verbes « amener » et « reprendre » dans ce cas signale une action continue de la part des parents et des disciples. Les parents amenaient constamment leurs enfants pour être bénis par le Seigneur, et les disciples les reprenaient constamment sans grand effet.
Nous pouvons déduire que selon les disciples de Jésus, les enfants ne valaient pas le temps ou la peine du Seigneur, leur statut étant trop bas pour occuper un prophète d’une telle renommée.
14Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 15Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point.
Jésus est visiblement consterné, voire même peiné de voir la scène. Il reprend ses disciples. Le royaume de Dieu appartient à ceux qui ressemblent à des petits enfants. À quelle qualité d’un enfant Jesus fait-il référence? La caractéristique la plus appropriée serait celle d’une simple obéissance>confiance en rapport avec ce que le parent demande de l’enfant.
Voir Matthieu 11.25 …En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. (dans le contexte de la rébellion de Sodome et Gomorrhe)
Voir Matthieu 18.3 …Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. (dans le contexte d”une discussion avec les disciples sur qui sera le plus grand dans le royaume de Dieu)
Conclusion vs.13-16
Il n’existe pas de classe sociale avec Jésus. Un enfant, un adulte, un vieillard, un pauvre, un riche, etc. Ce qui importe est la disposition du coeur vis-à-vis du Seigneur. Nous pouvons parler d’obéissance, d’attachement, de confiance. Notre relation avec le Seigneur dans nos propres vies doit imiter la confiance d’un enfant envers son parent.
17Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?
Notez les détails que Marc prend soin de nous transmettre dans sa description. L’homme en question accourt et se met à genoux.
Bon maître : litt. Grec maître (enseignant), bon. Les mots sont inversés dans l’original.
18Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a de bon que Dieu seul.
Pourquoi Jesus lui fait-il une telle remarque? Jésus semble toucher sur quel est le standard pour mesurer le bien. Le jeune homme est à la recherche de ce qui est bon. Mais la motivation de sa recherche est pour combler ce qui manque dans son expérience d’une bonté qui satisfait aux exigences de la loi morale.
21Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.
Le mot « regarder » pourrait aussi être traduit par fixer attentivement dans le but de voir plus profond.
Jésus demande au jeune homme de croire qu’il est mieux d’investir dans des richesses célestes en donnant sa richesse aux pauvres, et qu’il est mieux pour lui de suivre Jésus.
Le concept de la bonté chez le jeune homme riche était mis à l’épreuve. La vraie bonté, selon Jésus consiste à se confier dans une bonté qui ne peut pas s’acheter ni s’approprier par la pratique. La bonté qui plait à Jésus est celle qui vient de Dieu lui-même. C’est une bonté qui s’approprie par la foi en ce qui Dieu a déjà fait pour nous.
22Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens.
Sur quoi, Jésus fait une remarque à ses disciples.
23Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu! 24Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, il leur dit : Mes enfants, qu’il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d’entrer dans le royaume de Dieu! 25Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.
La possession de richesses pour beaucoup est une source de fierté. On a de quoi se vanter. C’est mal comprendre la vraie valeur de nos possessions. Elles ne sont que des outils. Elles ne peuvent rien garantir. Elles n’ont pas de valeur intrinsèque.
26Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se dirent les uns aux autres; Et qui peut être sauvé? 27Jésus les regarda, et dit : Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu.
Les richesses matérielles sont souvent signe de la bénédiction de Dieu dans la vie.
9Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez. (Deut 29.9)
8Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. (Josué 1.8)
11L’arche de l’Éternel resta trois mois dans la maison d’Obed-Édom de Gath, et l’Éternel bénit Obed-Édom et toute sa maison.
12On vint dire au roi David : L’Éternel a béni la maison d’Obed-Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l’arche de Dieu. Et David se mit en route, et il fit monter l’arche de Dieu depuis la maison d’Obed-Édom jusqu’à la cité de David, au milieu des réjouissances. (2Sam 6.11-12)
13Alors tu prospéreras, si tu as soin de mettre en pratique les lois et les ordonnances que l’Éternel a prescrites à Moïse pour Israël. Fortifie-toi et prends courage, ne crains point et ne t’effraie point. (1Chron 22.3)
2Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit! 3Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce qu’il fait lui réussit. (Ps 1.2-3)
Jésus ajoute que l’entrée au Royaume de Dieu est une chose que seul Dieu peut rendre possible. Dieu peut changer le coeur d’une personne. Même si c’est difficile pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu, son coeur peut être changé par Dieu pour s’attacher au Seigneur comme un enfant s’attache à ses parents.
Jacques 2.5 Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment?
Marc 10.28-31 – une récompense future?
28Pierre se mit à lui dire; Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi. 29Jésus répondit : Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses soeurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, 30ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des soeurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. 31Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.
Pierre semble vouloir se justifier ici. La question n’est pas d’être riche ou pauvre. La question est d’être attaché au Seigneur Jésus comme un enfant s’attache à ses parents.
Application
Quoi faire de ce passage? Devrions-nous, comme le font certains, nous rendre pauvre pour apaiser notre conscience et pour compatir au statut beaucoup de gens dans ce monde? Voici une autre question. Est-ce que nous devons remplacer l’Évangile par les bonnes oeuvres sociales? Non, MAIS… une écoute attentive de l’Évangile devrait produire en nous le désir de bien gérer ce que nous possédons afin de démontrer une générosité centrée sur l’exemple de Jésus envers tous ceux que nous rencontrons dans le besoin. L’auteur de ce billet (moi) avoue en toute franchise de ne pas être le meilleur modèle à suivre, mème si j’aspire à le devenir dans ma façon de vivre. L’adage populaire est tellement vrai qu’il me fait mettre ma main devant ma bouche. Nos actions parlent plus forts que nos paroles. Mais il y en a un, parmi d’autres je suppose, qui sait nous donner une voie à suivre qui puise autant ses racines dans une théologie solide que de nous donner un aperçu honnête de la pratique. C’est particulièrement dans l’épître aux Philippiens que l’apôtre Paul nous donne quelques pistes à suivre, ou du moins, quelques pistes de réflexion.
8Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, 9et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, 10Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, 11si je puis, à la résurrection d’entre les morts. 12Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. 13Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, 14je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. (Phil 3.8-14)
11Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. 12Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. 13Je puis tout par celui qui me fortifie. (Phil 4.11-13)
Conclusion
Je ne viens pas à Jésus pour essayer de l’impressionner avec mes bons côtés. Il est le seul qui est bon. Bref, je ne suis pas bon. Un regard honnête à nos coeurs peut nous confirmer cette triste réalité en quelques instants. Le jeune homme riche nous rappelle que ce n’est pas autant ce que nous possédons qui risque de nous faire faire naufrage. C’est plutôt ce qui nous possède qui a tendance à diriger le cours de nos vies, de nos pensées. Nous ne connaissons pas la fin de l’histoire avec le jeune homme riche. Se serait-il repenti en fin de compte? Aurait-il donné ses possessions aux pauvres? Aurait-il suivi les disciples? La Bible ne nous donne aucun détail à ce sujet. Ce que nous savons est que pour cet homme riche en possessions, participer au Royaume de Dieu était devenu une proposition qui lui coûterait tout ce qu’il avait.
La même chose s’applique à nous. Qu’espérons-nous garder pour mieux paraître devant Dieu? À quoi sommes-nous si attachés dans la vie? Afin que nous puissions saisir la vie éternelle en Christ, il nous faut d’abord avoir les mains vides. Puis, laissons soin à Dieu de nous remplir les mains avec ce qu’il existe de meilleur. La vraie question est la suivante : de quelles richesses te laisseras-tu posséder?