Notes pour le dimanche 19 janvier 2014
Paul écrit aux chrétiens de l’église de Colosse dans le but de les encourager à persévérer à suivre fidèlement les enseignements de Jésus-Christ dans un contexte qui n’accueille pas favorablement l’idée que Jésus-Christ est le Seigneur. Nous pourrions d’ailleurs décrire les chrétiens de Colosses comme étant des marginaux de la société. Car ils suivent une perspective de vie qui ne s’accorde pas bien avec leur milieu.
Ce n’est pas que les chrétiens cherchaient à être différents des autres. C’est tout simplement le fait que leurs vies avaient un sens qui puisait son inspiration dans le fait que Jésus-Christ est le Seigneur. Pour eux, Jésus n’était pas juste un prophète, une bonne personne dont on doit imiter l’exemple, mais Dieu fait homme. Il vint mourir à notre place non seulement pour nous affranchir de la justice de Dieu à cause du péché, mais aussi pour nous libérer de l’influence qui nous pousse à pécher afin de vivre une vie qui ressent le plaisir de Dieu.
Nous vivons dans un monde qui conçoit un type de tolérance qui est intolérant envers ceux qui affirment des « vérités » absolues. Le moment qu’une personne affiche une conviction absolue sur un sujet que la plupart des gens considèrent être controversés, celui qui tient à une conviction particulière se trouve souvent dans les marges.
L’église de Jésus-Christ proclame des réponses à des questions fondamentales et controversées, du moins, des questions qui trouvent plusieurs réponses au travers de discours religieux très divers. Il est donc important pour nous réaliser que notre confession de foi ne soit pas une chose évidente pour tous. L’église est appelée à accueillir tous ceux qui cherchent Dieu à partir d’un cœur sincère tout en reflétant fidèlement la vie et la nature du Seigneur Jésus-Christ dans tous les aspects de ses cultes et ministères. Colossiens 2 contient donc plusieurs conseils et avertissements pour suivre fidèlement Jésus-Christ au milieu d’un monde qui a tendance à tourner au ridicule une telle façon de vivre.
Remarques
CONSOLATION (v. 2-3) Paul prie que les Colossiens soient consolés. Lorsque nous nous sentons marginalisés, nous vivons intérieurement un certain rejet. Nous avons besoin de consolation, sans quoi, nous nous laissons devenir inutilement amère.
Nous sommes consolés lorsque nous ressentons l’amour de Dieu au travers de notre communion avec les autres frères et soeurs qui, comme nous, ont reçu la grâce de Dieu offerte par la foi.
Nous sommes consolés lorsque nous saisissons clairement qu’il était nécessaire que Christ vienne nous sauver de nos péchés même si c’est un mystère pour la plupart de ceux que nous côtoyons, et même si nous sommes toujours stupéfaits que Dieu nous aie fait grâce.
Nous sommes consolés lorsque nous partons à la découverte de notre monde, de la science, de la sagesse et que nous finissons par découvrir Christ qui en est l’auteur ultime.
CONTRAST (v. 8-12) Il existe une philosophie de vie qui ne tient pas compte de Dieu et qui semble à première vue être raisonnable. Mais elle n’offre aucune solution à plusieurs questions importantes. Une perspective du monde qui tient compte de Dieu offre pourtant des réponses satisfaisantes et glorieuses qui trouvent leur origine dans la personne de Jésus-Christ.
- Le monde est ordonné d’une telle manière qu’il nécessite une cause première, un Créateur. La venue de Christ nous révèle la nature et le plan de ce Créateur, à savoir notre rédemption au travers de Christ.
- La réalité du mal, de la souffrance et la solution qui s’offre à nous au travers de l’oeuvre et de la personne de Jésus.
- La distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal, ainsi que les conséquences de l’un et de l’autre.
- Le contraste entre une philosophie qui s’appuie purement sur des raisonnements humains et une compréhension du monde qui s’appuie sur la réalité d’une personne : Jésus-Christ.
CONVERSION (v. 13-15) Lorsque Dieu s’empare d’une personne, il opère un changement au niveau de son coeur, de sa nature.
- La conversion implique recevoir une nouvelle nature.
- La conversion implique passer de la mort à la vie selon Dieu.
- La conversion est une oeuvre de pure grâce qui vient de Dieu.
- La conversion implique que mes offenses ont été effacées par Christ qui les a pris sur lui-même et en a payé la dette au complet.
- La conversion implique la victoire du bien sur le mal, la victoire de Christ sur toutes les autres dominations.
CHARGE (v. 16-23) Compte tenu de la réalité de Christ, de sa puissance qui change les coeurs, de sa victoire sur les dominations, Paul exhorte les Chrétiens de Colosses à avoir plusieurs priorités.
- Une relation avec la personne du Seigneur Jésus-Christ : La vraie spiritualité qui cherche à plaire à Dieu est toujours reliée à notre relation avec Jésus-Christ.
- Une humilité qui dépend du Seigneur : Ne te laisse pas séduire par l’apparence d’une force spirituelle contenu dans une relation avec des anges ou une connaissance secrète réservée pour certains illuminés.
- Le rejet de philosophies motivées par une conception du monde ui ne tient pas compte de l’Éternel : Ne te laisse par séduire par l’apparence d’humilité des gestes et des rites qui cherchent à soumettre le corps à l’esprit comme si le problème lui-même était la chair. Ce ne serait que de mettre plus d’attention sur la capacité humaine au dépend de la puissance transformatrice de Dieu.
Conclusion
Nous avons besoin d’être consolés car nous vivons comme des marginaux dans une société qui a tendance à tourner au ridicule la persévérance de la foi en Christ. Nous avons donc besoin de mettre la priorité sur plusieurs pratiques que Paul fait ressortir de sa lettre aux Colossiens. Puisque notre vitalité spirituelle dépend directement de notre relation avec le Dieu trois fois saint, nous ne pouvons pas espérer avoir une influence spirituelle remarquable dans ce monde, si la vie de Christ ne se manifeste pas au travers de nous. Après-tout, quelle puissance ou quel espoir pouvons-nous donner au monde si nous ne sommes pas nous-mêmes attachés au Seigneur Jésus-Christ?
- Accorder une priorité à notre relation vivante avec le Seigneur de l’univers, à savoir Christ.
– Une relation vivante au travers de la conversion de mon coeur
– Une relation vivante qui réalise que ma vie dépend et se maintien par la puissance et la bienveillance de Dieu
- Accorder une priorité à la communion des frères et des soeurs pour goûter à l’amour de Dieu pour nous tous. Nous avons besoin de nous encourager mutuellement à prier ensemble, à lire et comprendre la Parole de Dieu ensemble, à demander que les autres nous tiennent redevables dans notre engagement à vivre par la foi.
- Se rappeler que notre adversaire n’est pas notre propre corps, ni même les autres personnes que l’ont côtoient, mais plutôt les idées et les philosophies qui influencent les gens à se donner à ce qui est mal et à rejeter la crainte de Dieu. (Cette idée est plus développée dans la lettre de Paul aux Ephésiens.)