La volonté de Dieu pour ma vie (pt 2)


Nous sommes en train de considérer la possibilité de connaître la volonté de Dieu de façon personnelle. Nous avons vu dimanche dernier que la meilleure source pour connaître de façon générale la volonté de Dieu est au travers de sa Parole. Nous avons aussi vu que connaître la volonté de Dieu pour ma vie ne peut pas avoir lieu si je ne cherche pas aussi à avoir une relation avec Lui pas son Fils. Nous nous sommes posé la question, « Me suis-je engagé à suivre le Seigneur Jésus-Christ ? »

(Lire Romains 12.1-2)

 

Nous avons aussi commencé à regarder comment nous pouvons nous servir de la Parole de Dieu pour comprendre sa volonté. Et nous nous sommes arrêtés sur une image : une paire de lunettes. Dans cette image, la première lentille pourrait représenter ce que Dieu nous révèle sur sa nature. La deuxième lentille pourrait représenter la manière que Dieu agit dans la vie des personnages bibliques. Cette approche nous amène à considérer l’importance de développer une vision biblique du monde pour raisonner d’une manière qui s’accorde avec la volonté de Dieu pour nos vies. Romains 12.1-2 nous exhorte à offrir nos vies à Dieu dans ce monde, dans le temps présent, d’une telle façon que nous mettons en évidence sa volonté en faisant ce qui est bon, agréable et parfait.

Les bases d’une vision biblique du monde

Saisir la volonté de Dieu pour ma vie commence par comprendre comment Dieu voit le monde, comment il a mis les choses en place dans l’ordre de la création. Si vous êtes moindrement de nature rebelle, vous allez croiser les bras en entendant ce que la Bible affirme à ce sujet. J’ai bien dit « ordre de la création ». Et qui dit « ordre » dit aussi « soumission et confiance. » Mais je ne vais pas prendre une route directe. J’aimerais commencer par le commencement et tirer des leçons et des illustrations à partir du récit d’Adam et Ève dans la Genèse.

Nous comprenons que Dieu a créé Adam et Ève pour le glorifier selon sa ressemblance. Mais à cause du péché, l’image de Dieu s’est perdue en eux. Du moins, l’image de Dieu fut changée/modifiée. Le récit nous parle de l’intervention gracieuse de Dieu dans la vie de nos premiers ancêtres qui vient sauver Adam et Ève du jugement de Dieu et les restaure afin d’accomplir l’œuvre que Dieu leur avait confiée. L’Éternel les couvre d’une peau de bête. Il s’agit d’une illustration qui sera répétée maintes fois dans l’histoire du peuple de Dieu pour trouver sa réalisation dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

Un esprit créatif selon le Créateur

Qu’est-ce que le récit de la Genèse nous apprend sur la nature de Dieu ? Premièrement, Dieu est un être doté d’un esprit créatif. En plus de démontrer sa créativité dans la nature, Dieu a communiqué ce même esprit créatif à Adam lorsqu’il doit nommer les animaux (Gen 2.19). D’ailleurs, c’est dans ce même sens que l’on décrit le serpent comme étant « tortueux, rusé ». En d’autres mots, le serpent était créatif dans sa façon de faire ce qui est mal ou de faire ce qui est contre la volonté de Dieu.

Nous sommes tous dotés d’un esprit de créativité. La question est de savoir si notre créativité cherche à faire ce qui est bien ou à faire ce qui est mal. Mais à la base, notre esprit créateur reflète l’image d’un Dieu créateur. Que je sois en train de vaquer à mon passe-temps favori, de travailler ou de m’occuper de ma maison, une perspective biblique du monde m’appelle à faire bon usage de mon sens de la créativité pour glorifier mon créateur.

Se soumettre à Dieu

Dans Gen 2.16, Dieu introduit la possibilité de faire ce qui est mal. Dieu ne créer pas le mal, mais il donne une directive à Adam qui introduit la possibilité de faire ce qui est bien et la possibilité de faire ce qui est mal. C’est un peu comme un parent qui place une directive devant son enfant. En lui donnant cette directive, le parent vient en même temps de créer pour son enfant une opportunité de désobéir. (On entend déjà la réaction de l’enfant, « Tu ne devrais pas me donner cette directive et je ne te désobéirais pas ! »)

Gen 3 nous fait comprendre qu’Adam et Ève n’ont pas su obéir à Dieu même s’ils étaient libres de choisir entre le bien et le mal. La ruse du serpent était de leur faire croire que leur désobéissance à Dieu viendrait avec une récompense. Le serpent leur dit, «mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal» (Gen 3.5).

L’ironie de l’autosuffisance

L’ironie du sort est qu’en voulant affirmer leur indépendance de Dieu, Adam et Ève sont devenus esclaves des conséquences du mal. Ils ont tout de suite vu qu’ils étaient nus. Leur perception de leur identité a changé. Leur relation avec Dieu a changé. Leur relation avec le monde a changé. Ils se cachent et cherchent à fuir la présence de leur créateur.

Le plus gros mensonge de notre temps est de croire que nous sommes les maîtres de notre propre destin, que nous n’avons pas de comptes à rendre à notre créateur. Lorsque je considère le récit de Gen 3, je ne peux pas échapper au fait que Dieu est le maître du destin de chaque créature. Celui qui n’arrive pas à reconnaître cette vérité dans sa vie est comme un fou qui pense pouvoir passer au travers d’un mur de béton en redoublant d’efforts et en courant plus vite. Nous pouvons saluer sa bravoure, son zèle ainsi que sa stupidité.

L’irone de vivre selon mes propres règles

La réalité d’un monde créé est le suivant : je ne peux pas vivre ma vie selon mes propres règles comme si je pouvais créer mes propres limites et formuler mes propres conséquences. Bon nombre de gens échouent dans la vie parce qu’ils n’ont pas appris que la vraie liberté vient de pair avec une soumission à l’autorité établie par Dieu. Dans ce sens, la vraie liberté n’est pas de faire ce que veux. La vraie liberté est la capacité de faire ce qui est vrai, bon et juste.

L’évangile est un message de rédemption qui adresse notre manque de soumission à Dieu dans nos vies. Parce que nous avons échoué en cherchant à être notre propre créateur, à être un genre de libre arbitre, Christ a du prendre notre place. Il a subi le jugement qui nous était réservé afin que nous soyons libres de nous soumettre joyeusement à Dieu.

Israël dans le désert : une allégorie vivante

Si vous lisez l’Ancien Testament dans votre lecture quotidienne en ce moment, en plus de découvrir comment Dieu intervient dans la vie de son peuple, vous y découvrez aussi une allégorie (une mise en scène, une illustration vivante) de comment le Chrétien lutte par la foi à se soumettre à l’autorité de Dieu.

De la même façon que le peuple de Dieu est libéré miraculeusement d’Égypte, le Chrétien sort de son esclavage pour commencer un pèlerinage qui l’amènera aux portes de la vie éternelle en Christ. De la même façon que le peuple de Dieu cherche à entrer dans la terre promise et lutte de toutes sortes de manières pour y parvenir, le Chrétien lui aussi cherche à trouver sa paix en Dieu. Comme les Israélites, il lutte avec sa foi jusqu’à ce qu’il saisit la grâce de Dieu et se soumet, se repose en Christ.

Refléter son image

Le récit de Gen 3 me montre que Dieu est aussi un créateur qui m’a créé selon sa ressemblance. Suite à la malédiction du péché, il restaure son image en moi. Il a aussi fait en sorte que mon péché soit couvert par l’image parfaite d’un autre. Dans le cas d’Adam et Ève, il s’agit d’une peau de bête. Dans le cas du Chrétien, il s’agit du corps de Christ. Dieu me fait grâce par le sacrifice de son Fils. Dieu a effectivement surimposé la vie de son propre Fils, son innocence sur le Chrétien. Il le déclare juste parce que l’image que porte le Chrétien est celle de Dieu le Fils.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de l’image de Dieu dans Adam et Ève ? Il y en a trop pour les énumérer ici. Mais nous pouvons néanmoins affirmer que nous avons une dignité personnelle parce que nous sommes une créature formée selon la ressemblance de notre créateur. Je n’ai donc pas besoin de l’affirmation d’un autre pour me donner ma valeur. Ce n’est pas ma carrière, mon rang social ou mon apparence physique qui mesure ma valeur. Et contrairement à ce que croit le fisc, ce ne sont même pas mes avoirs financiers qui mesurent ma valeur. Parce que j’ai été créé à l’image de Dieu, je suis digne d’agir en fonction de l’image que Dieu voit en moi. Je suis libre de faire et d’être ce que Dieu m’appelle à être selon sa ressemblance.

Parce que je reflète son image, je reconnais le reflet de son image dans la vie de ceux qui m’entourent. J’accorde autant d’attention et d’estime à quelqu’un qui vient d’une culture étrangère que celui qui vient de ma propre culture. J’ai autant d’estime pour un pauvre que pour un riche. Et je ne fais pas d’exception sur la base de son éducation, de son sexe, de son âge, de ses capacités ou de sa santé même si j’admets librement que nous avons nos différences. Pourquoi ? Parce qu’il ou elle est aussi une personne créée à limage de Dieu.

Restaurer ce qui est brisé

La dernière facette d’une vision biblique du monde que nous allons considérer est une conséquence directe de l’évangile. Même si l’évangile n’est pas le seul message que nous pouvons tirer des Saintes Écritures, il s’agit néanmoins du message central. Le point culminant de la révélation biblique est la manifestation de la grâce de Dieu au travers de la mort et de la résurrection de son Fils. Cette grâce accomplit un travail de restauration sans parallèle dans l’histoire du monde. Si une vision du monde commence avec la création, il ferme la boucle au travers d’une re-création, un genre de restauration.

Des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes sont rescapés des griffes de la condamnation de Dieu à cause du péché pour vivre en nouveauté de vie en réponse à la grâce de Dieu. C’est dans ce sens que nous comprenons que l’évangile est fondamentalement un travail de restauration à long terme. Notre conversion n’est que le point d’origine de notre salut en Jésus-Christ.

L’œuvre de Dieu continue dans notre quotidien pour nous amener à lui ressembler davantage, de gloire en gloire, de victoire en victoire, d’un projet de restauration à un autre projet de restauration. Au fur et à mesure que le travail de Dieu s’accomplit en moi, je découvre le chef-d’œuvre que Dieu est en train de bâtir au travers de ma vie.

Si nous revenons à notre illustration de la vie d’Adam et Ève, nous remarquons que dès le début de la création, Dieu leur confia un travail, de l’ouvrage. (Gen 1.28) Vous êtes vous déjà posé la question pourquoi Adam et Ève devaient travaillé quand tout ce dont ils avaient besoin leur était fourni dans le jardin d’Eden par Dieu lui-même ? La seule chose qui a changé au niveau de leur travail après la chute était l’aspect des labeurs associés à l’ouvrage de leurs mains. Mais fondamentalement, l’ouvrage que Dieu a donné à Adam et Ève était un travail qui devait refléter l’œuvre créatrice de Dieu.

Participer avec Dieu dans l’œuvre de restauration

Après la chute, l’ouvrage devient un moyen de survie, mais aussi un moyen de contrer les effets de la chute. C’est comme si en cultivant la terre, Adam contribue à restaurer la création pour la ramener à refléter l’image de Dieu qui existait jadis dans le jardin d’Eden. Adam cultive la terre pour en retirer son fruit. L’idée se reflète aussi chez Ève. Au travers de ses labeurs pour mettre au monde un enfant, Ève contribue à contrer les effets de la chute qui entraîne à la mort tout en donnant vie à un autre être humain. De cette manière, elle engendrera aussi la lignée du Messie, le Sauveur du monde qui donne la vie éternelle en restaurant la relation brisée entre Dieu et son peuple.

Les applications de ce dernier aspect d’une vision biblique du monde sont aussi trop nombreuses pour être énumérée dans cet article. Mais elles sont importantes. Le principe de base est simple. Christ nous a sauvé de la condamnation du péché afin que nous participions à son œuvre de restauration dans le monde aujourd’hui.

Une vision du monde qui ne tient pas compte de Dieu cherche souvent à survivre, à dominer sur les autres, à afficher son pouvoir ou son prestige à la vue des autres. Une vision biblique du monde cherche plutôt à devenir un agent de restauration, un agent de réconciliation dans toutes les sphères de la vie.

L’appel à être un agent de restauration

Une telle vision biblique s’accomplit dans la famille par exemple au travers du mariage où l’homme et la femme mettent en valeur leur complémentarité. Ils s’aident mutuellement à devenir une meilleure version d’eux-mêmes. Une vision biblique du monde reconnaît une bénédiction spéciale dans la naissance des enfants et dans leur éducation. Des enfants bien élevés aspirent à être des agents de réconciliation au travers de leurs dons et de leurs talents pour bâtir un monde meilleur. Il ne s’agit pas simplement de réussir dans la vie et d’atteindre un succès économique. C’est pourtant ce que la plupart des gens recherchent et c’est aussi ce qui déçoit beaucoup d’entre eux.

Mais le vrai succès est de participer à l’œuvre que Dieu est en train d’accomplir pour restaurer toutes choses pour sa gloire. Que ce soit au travers de la médecine, de la technologie, d’un service ou d’un métier quelconque, chaque Chrétien est appelé à participer à l’œuvre de la rédemption en cherchant à restaurer ce qui est brisé ou ce qui manque pour appuyer ce qui est bien, juste et agréable à Dieu.

Si le message de la réconciliation avec Dieu est communiqué par la proclamation fidèle de l’évangile, elle est aussi communiquée par une façon de vivre et de travailler qui reflète une vision biblique du monde. On entend parfois « Prêche l’évangile, et si nécessaire, utilise ta bouche ». La réalité est que nous devons proclamer l’évangile en paroles. C’est le moyen par excellence d’annoncer et d’avertir le monde selon Romains 10.14. Mais ce n’est pas le seul moyen. Une vision biblique du monde me pousse à vivre et à agir d’une telle façon que ma prédication de l’évangile a du poids et interpelle le monde.

Conclusion

Il faut admettre que pas tous les passages bibliques sont aussi riches en application personnelle que Genèse 3, mais toutes les parties de la Bible sont utiles pour notre instruction et pour nous aider à comprendre la volonté de Dieu à partir d’une vision biblique du monde.

Maintenant que nous avons établi que la Parole de Dieu est notre source pour comprendre la nature de Dieu, comment il agit dans la vie de son peuple et comment nous pouvons agir selon une vision biblique du monde, nous pouvons considérer comment saisir la volonté de Dieu dans les circonstances de nos vies quotidiennes.

16Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. (2Tim 3.16-17)

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