Pour répondre à cette question, il faudrait d’abord reconnaître mon plus grand bien. Quel est, après tout, mon plus grand bien ?Si tu crois que le Dieu de la Bible existe vraiment et qu’il est bon, juste et souverain, alors ton plus grand bien est cette relation intime avec le Dieu de l’univers, l’Éternel. Peut-être que tu trouves ton plus grand bien en autre chose. Mais selon la Bible, notre plus grand bien est d’avoir cette relation renouvelée avec le Dieu créateur par le pardon de nos péchés au travers de Christ mort à la croix à notre place. Notre plus grand bien se trouve en Dieu Lui-même. La Bible nous montre aussi que d’essayer de trouver notre plus grande satisfaction en autre chose que notre créateur devient une poursuite futile qui finit par nous décevoir et nous laisse l’âme avide. La Bible appelle cet état des choses de l’idolâtrie : mettre à la place de Dieu autre chose dans lequel je trouve ma sécurité, mon bonheur ultime.Si notre plus grand bien est une relation renouvelée avec le créateur, il va de soi que notre plus grand ennemi est donc ce qui nous éloigne d’une telle relation avec le Dieu de la Bible.Notre plus grand bien
Lorsque nous parcourons les pages des Saintes-Écritures, nous constatons bon nombre d’illustrations qui nous révèlent ce que Dieu aime et ce qu’Il déteste. En tête de liste, nous retrouvons cette disposition du cœur chez l’être humain qui ne ce souci ni de Dieu ni de ses commandements. Cette disposition du cœur se manifeste par une attention démesurée de soi-même, par une fascination avec son identité personnelle et sur la poursuite de ce qui satisfait son bonheur.
(Proverbes 3.34) Quant aux moqueurs, il s’en moque, mais il fait grâce aux humbles ;
(Matthieu 23.11-12) Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, et qui s’abaissera sera élevé.
(Luke 18.9-14) …Le péager se tenait à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la poitrine et disait : O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.
(Jacques 4.6-7) Mais il donne une grâce supérieure, puisqu’elle dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous
De quoi parlons-nous? Nous parlons de l’orgueil qui réside dans le cœur de chaque être humain.Il n’est pas question de renier la fierté que nous pouvons ressentir après avoir accompli un travail bien fait, le succès personnel ou même les applaudissements de la part des autres pour un geste, une parole ou une action louable. Là où la fierté devient de l’orgueil est lorsque nous attribuons exclusivement à nous-mêmes la capacité d’accomplir de telles choses sans toutefois reconnaître la présence de ceux autour de nous qui ont contribué à notre succès. L’orgueil est foncièrement une attitude où nous cherchons à nous valoir tout en soustrayant Dieu et les autres de l’équation. Et de façon ultime, l’orgueil fait de « soi-même » le maître suprême de nos accomplissements et même de notre destinée.
(Proverbes 16.18) L’orgueil précède le désastre, et un esprit arrogant précède la chute.
Une présence absolue
La question n’est pas de savoir si nous avons un tel ennemi dans nos vies. La vraie question est de savoir où cet ennemi se cache dans nos vies. Si nous prêtons attention à nous-mêmes, ce que nous disons à notre sujet devant les autres, l’approbation que nous recherchons, les impressions que nous voulons contrôler, il n’est pas très difficile de voir à quel point l’orgueil peut aller loin et profond.De plus, nous ne pouvons pas avoir une idée juste de l’orgueil qui se cache en nous sans faire le lien avec la gloire qui revient naturellement à Dieu. Parce qu’en fin de compte, si notre plus grand bien est Dieu lui-même, l’orgueil m’amène à Lui soutirer la gloire qui Lui revient. Ça veut dire que c’est moi qui contrôle. « Je dirige. Et je n’ai surtout pas besoin de Dieu dans ma vie pour me dire quoi faire. » Voilà le vrai visage de l’orgueil qui se cache dans les recoins de mon âme.La Bible d’ailleurs est remplie d’illustrations à ce sujet. Une des plus frappantes nous vient du récit de la création où Adam et Ève furent tentés par Satan en faisant appel à leur orgueil.
« 5Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal. » (Genèse 3.5)
Nous retrouvons même une description que certain attribuent autant au roi de Babylone qu’au Prince des ténèbres dans Ésaïe 14.
13Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, Je siégerai sur la montagne de la Rencontre (des dieux) Au plus profond du nord ; 14Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. 15Mais tu as été précipité dans le séjour des morts au plus profond d’une fosse. (Ésaïe 14.13-15)
Aussi dans l’AT, le prophète Jérémie ferme la boucle en faisant le lien entre l’orgueil, celui qui est sage et la gloire de Dieu. Celui qui est sage comprend à quel point l’orgueil est un ennemi féroce et par conséquent, il prend des mesures nécessaires pour constamment faire de l’Éternel le sujet de sa gloire.
(Jérémie 9.22-23) Ainsi parle l’Éternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse, mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître (de savoir) que je suis l’Éternel, qui exerce la bienveillance, le droit et la justice sur la terre ; car c’est à cela que je prends plaisir,
Une constatation
Que faire alors? Devons-nous simplement conclure que l’orgueil fait partie de la condition humaine et que nous devons l’accepter comme telle? Est-ce que le vrai visage de l’être humain, celui qui nous permet de l’admirer à son meilleur? Est-ce une qualité que nous célébrons tout naturellement dans notre société? Acceptons-nous si facilement notre sort lorsque nous voyons l’orgueil se manifester dans le comportement de nos enfants?Non. Non. Et, non.Aussi naturel que soit notre orgueil dans notre condition humaine, il est aussi vrai que l’orgueil nous fait prendre conscience que nous ne pouvons pas laisser l’orgueil contrôler nos vies. L’orgueil n’est pas une fondation solide pour bâtir une famille, un cercle d’amis, une entreprise ou même une société libre. Alors par où pouvons-nous commencer? Dans un premier temps, il s’agit d’admettre la réalité de notre condition. L’orgueil réside dans le cœur de chaque individu. Sommes-nous conscients de cette réalité dans nos vies? Prenons-nous le temps de considérer l’orgueil se manifeste dans nos vies? Peut-être avons-nous besoin de rechercher la perspective de ceux qui nous connaissent le mieux?La Parole de Dieu nous dit que nous pouvons trouver une solution à notre orgueil lorsque nous nous soumettons à Dieu dans nos vies. C’est lorsque nous cherchons à donner la gloire qui revient à l’Éternel que nous pouvons trouver une fierté personnelle fondée non pas dans nos accomplissements, mais dans le fait que nous sommes créés à l’image d’un Dieu qui est glorieux et qui mérite notre adoration.De plus, nous possédons une valeur propre à cause de l’amour de Dieu manifesté envers nous par la venue de son Fils, le Seigneur Jésus-Christ. Cette valeur qui nous est attribuée nous fait aussi comprendre que chaque personne est précieuse et qu’elle mérite notre attention et notre respect à cause de leur créateur. Celui qui cherche à servir son prochain démontre la vraie mesure d’une grandeur qui se glorifie en Dieu tout en démontrant l’amour envers son prochain selon l’exemple de Jésus-Christ.
Jacques 4.6 nous dit que « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. »
Tu veux comprendre la place de l’orgueil dans ta vie? Commence par considérer l’état de ta relation avec Dieu.