Notes d’enseignements pour le dimanche 20 janvier 2013.
J’ai été intrigué par un film qui est sorti récemment. L’histoire d’un garçon qui vit un périple en haute mer et qui a une expérience spirituelle particulière. Il s’agit du film adapté du livre qui porte le même nom : l’histoire de Pi.
Même si le film possède apparemment un bon scripte et les effets visuels sont à couper le souffle, il reste que la morale de l’histoire ne plaira pas à tout le monde. Je dis « apparemment » parce que je n’ai pas vu le film, mais je suis reconnaissant pour Wikipédia qui vient compléter mon ce qui me manque dans mon expérience de la culture populaire.
L’auteur du livre, un Canadien du nom de Yann Martel, avoue lui-même que son ouvrage représente en quelque sorte son pèlerinage spirituel. Dieu doit exister, mais puisqu’il est si grand, il faut piger dans les différentes religions pour avoir un portrait plus complet de quoi Dieu pourrait avoir l’air. Le Judaïsme, la foi Chrétienne, l’Islam et d’autres sont tous de bons candidats.
Que dire? Ne serait-ce pas un peu prétentieux de notre part d’affirmer que nous avons la pensée de Dieu à cause de la Bible? Comment pouvons-nous affirmer connaître Dieu quand nous ne sommes pas si différents des gens qui nous entourent? Et puis que faire d’un maître spirituel qui est mort et qu’on affirme être vivant mais pas de ce monde?
La réponse à ces questions se trouve dans Jean 14.
Nous avons considéré l’importance de prendre à cœur la Parole de Dieu comme moyen de rencontrer Dieu et plus spécifiquement de rencontrer Jésus-Christ en gardant ses commandements.
Mais que faire du fait que Jésus-Christ est parti? Même avant que Jésus ne meurt, les disciples se posaient des questions à savoir quoi faire après le départ de leur maître. Jésus a indiqué qu’il leur laissait deux témoins personnels : sa manière de vivre et sa Parole.
Mais Jésus n’a pas simplement posé les fondations d’un mémorial sur quoi on pourrait nous traiter, avec raison, d’êtres des gens religieux qui se bornent à observer des rites et des traditions. Mais ce n’est pas le cas! La vie Chrétienne n’est rien de routinier ou traditionnel, même si nous répétons souvent certaines choses pour les garder bien ancrées dans notre mémoire collective. La vie Chrétienne est une relation vivante avec l’Esprit de Dieu.
Dans Jean 14, Jésus indique à ses disciples qu’il laisserait un copain spirituel qui viendrait prendre la place de Jésus-Christ. Si nous étions les disciples, Jésus serait en train de dire qu’après son départ, un autre viendrait prendre sa place afin que son œuvre puisse continuer comme s’il était encore parmi eux.
En 2013, nous croyons toujours que Dieu dirige son église par l’entremise de son Esprit. L’Esprit de Dieu vient équiper et fortifier le peuple de Dieu afin d’accomplir les œuvres qu’il a préparées pour eux. Nous ne sommes pas simplement à la recherche d’expériences spirituelles pour découvrir les secrets de l’univers. Nous sommes à la recherche du Dieu qui aime se laisser trouver.
J’aimerai donc regarder deux aspects de la promesse du Saint-Esprit que nous retrouvons dans Jean 14.15-31. J’espère que cette étude sera pour vous une source d’encouragement à persévérer dans l’attente du Seigneur Jésus-Christ tout en étant à l’œuvre pour lui par la puissance et le soutien de son Esprit.
Un Esprit personnel et pluriel
15Si vous m’aimez, gardez mes commandements. 16Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous (Jean 14.15-16)
Le « vous » dans ces versets doit être compris à deux niveaux. Jésus s’adresse à ses disciples d’une façon personnelle. Mais Jésus s’adresse aussi à l’ensemble.
Remarquez que la promesse du Consolateur (l’Esprit de Dieu) est un don personnel, mais aussi comme étant une promesse adressée à l’ensemble des disciples.
26Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
(Jean 14.26)
Est-ce juste une question de grammaire? Ne serait-ce simplement à cause du fait que plusieurs disciples sont devant Jésus qu’ils emploient le pronom personnel « vous »?
C’est intéressant de remarquer que lorsque la promesse du Saint-Esprit fut inaugurée lors de la Pentecôte, l’Esprit de Dieu survint lorsque les disciples étaient réunis.
Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. (Actes 2.1)
C’est aussi intéressant de noter que le travail de l’Esprit s’accomplit lorsque le peuple de Dieu est réuni pour suivre la direction de Dieu.
13Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. 14Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. (1 Cor 12.13-14)
4Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; 5il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, 6un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. (Eph 4.4-6)
Le don du Saint-Esprit est donc quelque chose de personnel. Quand le Saint-Esprit prend place dans ma vie, il ne s’arrête pas aux apparences et aux choses superficielles, il travaille les cœurs et les recoins les plus obscurs de ma vie. L’Esprit de Dieu met tout en lumière.
Mais ce même Esprit n’est pas quelque chose que j’expérimente strictement au niveau personnel. L’Esprit de Dieu n’est pas un majordome personnel. Le rôle du Saint-Esprit est de glorifier l’œuvre et la personne de Jésus-Christ.
- J’accorde donc une place particulière au Saint-Esprit quand j’apprends à connaître, louer, imiter le Seigneur Jésus avec le peuple de Dieu.
- J’accorde une place privilégiée au ministère du Saint-Esprit quand je mets en pratique la Parole de Dieu en compagnie du peuple de Dieu.
- Et finalement, je fais un bon usage de la puissance du Saint-Esprit lorsque je me sers de ses dons pour servir le peuple de Dieu.
Vous cherchez une direction à suivre pour 2013? Faites bon usage de la présence du Saint-Esprit au sein de son peuple.
Un Esprit qui instruis et qui interpréte
Une deuxième caractéristique du Saint-Esprit dans Jean 14 est sa capacité de nous faire comprendre la révélation de Dieu.
26Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. (Jean 14.26)
L’Esprit de Dieu nous aide à comprendre la Parole de Dieu. Dans le verset 22, Jude observe que ce n’est pas tout le monde qui connaît Dieu. D’ailleurs, Jude remarque que Dieu ne se fait pas connaître à tout le monde.
Jean veut nous faire comprendre le lien qui existe entre comprendre la Parole de Dieu et connaître Dieu. Dieu nous a laissé sa Parole afin que nous le connaissions. Mais seulement ceux à qui le Saint-Esprit sera envoyé pourront correctement comprendre la Parole de Dieu. Et dans ce sens, on peut parler d’instruction.
L’apôtre Paul écrit quelque chose de semblable dans 1 Cor 2.6-16.
6Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis; 7nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, 8sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.
9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. 10Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
11Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. 13Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.
14Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. 15L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. 16Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ. (1 Cor 2.6-16)
Mais Jean ajoute un autre aspect au rôle du Saint-Esprit dans ce passage. Le Saint-Esprit rappellera tout ce que Jésus a dit. Le mot « rappeler » dans ce contexte veut dire « réfléchir dessus encore ». On parle aussi d’instruction, mais il y a aussi cet aspect de « revenir sur quelque chose pour en comprendre le sens » qui vient se rajouter. C’était bien le cas chez les disciples. Jésus était en train de leur prédire une chose qui allait arriver dans le futur et qui, au moment où il l’annonce à ses disciples, la chose n’avait pas encore beaucoup de sens pour eux. Mais lorsque le Saint-Esprit survint à la Pentecôte, les disciples comprirent clairement de quoi il s’agissait. Nous parlons donc d’instruction, mais aussi d’interprétation.
Le Saint-Esprit exerce toujours ce même ministère aujourd’hui. C’est en nous appuyant sur le Saint-Esprit que nous pouvons correctement comprendre et appliquer la Parole de Dieu à nos vies. Comme le dis Jean 14.18, Jésus n’a pas laissé orphelins ceux qu’il appelle à lui. La présence de l’Esprit de Dieu comme instructeur et interprète a donc plusieurs ramifications dans ma vie.
- Le ministère du Saint-Esprit me permet d’avoir une relation vivante avec le Seigneur Jésus-Christ qui me confirme que j’appartiens à Jésus-Christ.
- Le Saint-Esprit m’aide à comprendre ce que je lis dans la Parole de Dieu afin que je sache comment vivre d’une manière qui est digne de mon Sauveur Jésus-Christ.
- Le Saint-Esprit m’aide à interpréter la Parole de Dieu pour savoir comment la mettre en pratique dans toutes mes circonstances.
À cet effet, je veux insister sur un point que je considère être important. J’ai fait l’expérience de parfois d’appliquer la Parole de Dieu dans ma vie sans trop me soucier du ministère du Saint-Esprit. Et dans certains cas, j’ai simplement imposé une directive venant de la Parole de Dieu sans considérer l’intention de Dieu pour ce commandement. Je parle de prendre une situation biblique et de la superposer à ma situation sans me demander si Dieu avait l’intention de me donner cette direction.
Il est dangereux de prendre la Bible comme prétexte pour faire une chose. « Puisque la Bible me le dit, cela me suffit. » Non, il n’est pas suffisant que la Bible me le dise, encore faut-il que je reste à l’écoute du Saint-Esprit au travers de sa Parole.
Pour éviter des abus de ce genre, je peux me poser les questions suivantes.
- Est-ce que le commandement en question se trouve dans un contexte particulier? Si oui, alors lequel? Comment ce contexte particulier rejoint-il mon contexte?
- Est-ce que le commandement doit être compris littéralement ou dans un sens figuré?
- Est-ce que le commandement en question attire mon attention sur un principe plus grand qui englobe plusieurs autres commandements?
- Comment est-ce que le commandement en question trouve son accomplissement en Jésus-Christ? Sinon, comment puis-je honorer Jésus-Christ au travers de ce commandement?
4Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. (Rom 15.4)
Conclusion
L’histoire de Pi est une belle histoire remplie d’espoir, mais un espoir qui est vague, qui nous échappe à plusieurs niveaux. C’est dommage, parce que dans un sens, Pi est toujours à la dérive. Ne sachant pas qui dit vrai (parce que chaque système religieux affirme contredire l’autre), Pi se contente de prendre ce qui fait son affaire de chaque système religieux et compose son propre dieu qui répond de façon satisfaisante à ses propres questions.
Jean 14 nous donne quelque chose de beaucoup plus précis qu’un vague sentiment d’identité avec un Dieu créateur qui nous invite à trouver notre propre chemin pour le rencontrer n’importe où bon nous semble. Jean 14 nous dit que Dieu attire chacun de ses enfants par son Esprit. Chacun de ses enfants reconnait en Jésus celui dont la Parole de Dieu parle et vice-versa. La Parole et l’Esprit rendent témoignage de Jésus-Christ, et Jésus-Christ rend témoignage de son Père.
Permettez-moi alors de vous encourager à trouver votre direction à suivre en cherchant à connaître Dieu au travers de sa Parole. Prenez le temps de considérer l’œuvre de son Esprit qui instruit et qui interprète la Parole de Dieu pour nous. Et finalement, prenez le temps de considérer comment Dieu nous a donné son Esprit afin que nous servions le Corps de Christ qui est l’Église, et qu’au travers d’elle, nous puissions jouir de la puissance de son Esprit dans nos vies.
Notes additionnelles :
L’Esprit de Dieu aide à comprendre ce qui a déjà été révélé. L’Esprit de Dieu aide aussi à saisir comment appliquer la vérité de nouveau à nos vies.
27Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. (1 Jean 2.27)
La démonstration d’Esprit et de puissance à pour but ultime d’honorer et de louer la personne et l’oeuvre de Jésus-Christ.
Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. 2Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; 4et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, 5afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. (1 Cor 2.1-5)
La sagesse de Dieu n’est comprise, discernée que par ceux qui ont reçu l’Esprit de Dieu. Ce sont des réalités spirituelles qui ne peuvent être comprises seulement que par l’aide de l’Esprit de Dieu.
6Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis; 7nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, 8sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. 9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. 10Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. 11Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. 13Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. 14Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. 15L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. 16Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ. (1 Cor 2.6-16)